mercredi 24 décembre 2008

Bonne Année à tous!!!

Aïe, aïe, aïe! On a vraiment pris du retard sur le blogue... Le mois de décembre est passé à toute allure, entre le travail qui nous occupe bien et les fins de semaine toujours aussi remplies (Melbourne, la Yorke Peninsula de nouveau, les plages d'Adélaide...). Promis on vous raconte tout, mais l'année prochaine! En effet, nous préparons un gros road trip en direction de Sydney, histoire d'être les premiers à tourner la page 2008 (c'est ainsi que sont faits les fuseaux horaires!) avec le frère d'Emmanuelle que nous cueillerons à l'aéroport...
Passez un joyeux Noël et recevez tous nos voeux de santé et de bonheur pour l'année 2009!
span.fullpost {display:none;}

lundi 1 décembre 2008

Ssssssssss…

On nous le dit et redit, l’Australie est le pays des serpents et des araignées venimeux, des requins mangeurs d’homme et des méduses tueuses. Un vrai paradis quoi! (et là, vous vous doutez que c’est Bastien au clavier…)
Il y a dix jours, j’ai eu la chance (je peux comprendre que cet avis ne soit pas partagé par tous) de participer à un cours pas comme les autres via l’université d’Adélaide : "snake handling", que je pourrais traduire par "comment attraper un serpent venimeux sans se faire mordre… et que faire en cas de morsure!". Le cours s’est déroulé à quelques dizaines de kilomètre d’Adélaide, sous la direction d’un herpétologiste confirmé (un spécialiste des reptiles et batraciens, pas un passionné des gros pustules purulents). Après une introduction sur les différentes espèces venimeuses (nombreuses) ou non (rares) qu’on peut trouver en Australie, j’ai appris plusieurs faits utiles sur la biologie et les comportements de ces animaux haïs par la grande majorité des humains, comment les capturer et comment donner les premiers soins en cas de morsure. Tout ceci en alternant avec des séances pratiques au cours desquelles nous avons été de plus en plus exposés à toutes sortes de serpents, des plus inoffensifs aux plus mortels. Ainsi, c’est très naturellement qu’à la fin de la journée j’ai pu courir après des brown snakes (espèce très répandue en Australie, dont la morsure est fatale si l’anti-venin n’est pas administré rapidement) et les attraper par la queue!
Un beau brown de 150 cm tenu en respect avec une canne... On reste concentré et on lâche tout si nécessaire!
Qu’une seule morsure puisse m’envoyer à l’hôpital (dans le meilleur des cas!) a quand-même modéré ma confiance et ma témérité, mais j’ai été le premier surpris par la facilité avec laquelle on peut renverser les croyances populaires les plus tenaces… Les serpents sont nos amis, il faut les aimer aussi! ;)
span.fullpost {display:none;}

dimanche 16 novembre 2008

Les clés

- Bastien! T’as tes clés? - Ouais! - Pas la peine que je prenne les miennes alors? - Euh… non… bon, on va être en retard pour le film! Porte qui s’ouvre, appréciation de la température en ce soir printanier… Bastien revient dans la chambre, change vite son blouson pour un chandail plus léger, claque la porte et rejoint Manue dans la rue, direction le cinéma pour voir la dernière réalisation des frères Cohen (Burn after reading). Après quelques éclats de rire (la tête de Brad Pitt quand-même!), on revient tranquillement à la maison. À cent mètres du portail, Manue décide soudain de partir en courant : - Ça sera moi la première à la maison! (Elle s’arrête) Ah ben non, de toute façon j’ai pas les clés. Une, deux secondes s’écoulent. Les rouages se mettent en branle dans le cerveau de Bastien, les mains se portent à l’endroit où se trouvent les poches de son blouson. Où devraient se trouver les poches de son blouson. Mais le blouson en question repose sur un cintre, dans le garde-robe… - Manue… Je les ai pas non plus les clés. - Arrête, tu me le fais à chaque fois! - Non, mais là c’est vrai! - Non! - Si! - Non! Hé, t’es pas drôle! Elles sont où alors? - Dans mon blouson… que je n’ai finalement pas mis parce qu’il fait bon ce soir… j’suis trop con… Minuit, devant une porte décidément close, on se sent soudain très seul… Surtout qu’on n’a rien sur nous, à part la carte de fidélité de notre cinéma de quartier et un peu d’argent. On décide donc d’aller frapper à la porte de Virginie et Neus, qui n’habitent qu’à deux coins de rue de là, en espérant qu’elles ne soient pas encore dans les bras de Morphée. Chanceux, on trouve Virginie éveillée (et un peu effrayée par notre toc-toc discret à minuit!) et toute disposée à nous accueillir sans presque trop se moquer de Bastien… Merci les filles! Le lendemain matin, le serrurier bataille quand-même pendant plus d’une demi-heure avant de pouvoir enfin ouvrir la porte. De toute façon, ça nous aurait fait mal de lui donner son 90$ s’il avait opéré en quelques secondes! Au moins on sait que notre maison est à l’abri des voleurs…
(moment immortalisé par Virginie...)
span.fullpost {display:none;}

lundi 10 novembre 2008

Vélo, boulot, resto, dodo

La routine s’installe, non sans un certain plaisir! On a trouvé nos repères dans cette petite ville d’Adelaide, avec nos magasins et épiceries attitrés, nos restaurants et bars préférés, nos cinémas fétiches. Entre le centre-ville et les proches banlieues, il y a encore plein d’endroits à découvrir pour nous occuper pendant longtemps! En plus de nos boulots respectifs qui nous passionnent toujours, on s’est aussi trouvé quelques activités qui permettent de faire passer les semaines très, très vite. Bastien s’entraîne avec l’équipe de soccer de l’université d’Adelaide (et devrait intégrer l’équipe pour la prochaine saison qui commence en… février!), et Manue s’est prise de passion pour le scrapbooking entre deux tours à la salle de sport.
(Bastien en tenue de travail)
On aimerait bien aussi reprendre la salsa, apprendre la plongée sous-marine, dépoussiérer nos monopalmes à la piscine, etc. Ajoutez les repas entre amis, les 5 à 7, les sorties diverses et variées… Bref, on n’a pas le temps de s’ennuyer! On admet volontiers (et très égoistement) que ça fait du bien de se sentir un peu plus chez nous chaque jour ici-bas, de s’intégrer tout simplement.
(Paris et Montréal sont quand-même bien loins...)
Les mois passés à résoudre les problèmes inhérents à notre installation nous avaient un peu gâché le plaisir de la découverte, mais ce temps est maintenant bien révolu! Place au bon vieux train-train quotidien, place aux vrais tracas : comment être à la fois présent au repas de X et Y et prendre un verre avec Z ce soir? Quant aux fins de semaine, on les occupe (toujours et encore) à sillonner les environs. Notre tente n’est jamais rangée trop loin… Il y a eu aussi des petits tours dans la Fleurieu Peninsula (sud d’Adelaide) avec des amis surfeurs, un peu gâchés par une météo capricieuse mais Bastien n’en a retenu que ses premiers pas sur un longboard…
(lisez bien le nom de ce B&B à Goolwa...)
Enfin, une collègue de travail de Manue nous a promenés des Hills (la chaîne de petites montagnes plantée à l’est de la ville) jusqu’à la Murray River (encore plus à l’est). On a pu ainsi mesurer par nous même l’étendue du désastre écologique provoqué par la sécheresse qui dure depuis des années en South Australia. Tout est jaune, sec, et on n’est qu’au début du printemps! Quant à la Murray River, qui est quand même le fleuve le plus long d’Océanie, c’est difficile de ne pas s’inquiéter de le voir occuper une ridicule portion de son lit d’origine.
(Murray River)
Entre la sécheresse et la non-gestion irresponsable des localités qui bordent la Murray, il n’est pas besoin d’être écologiste pour deviner la catastrophe qui arrive au grand galop. C’est triste!
span.fullpost {display:none;}

mercredi 29 octobre 2008

Yorke la magnifique

Choisir une destination de fin de semaine est toujours assez délicat, il y a tellement d’endroits à découvrir! Mais après avoir arrêté notre choix, c’est franchement facile de trouver des candidats à l’aventure…
Grâce aux témoignages enthousiastes et aux photos incroyables d’un couple d’amis, on s’est donc décidé pour aller faire un tour du côté de la Yorke Peninsula (est d’Adelaide). Départ vendredi soir avec dans l’auto le stock de camping et Jess et Virginie, deux autres immigrées des États-Unis et de la France respectivement. On arrive avec la nuit à Edithburgh, et tout le monde est d’accord pour trouver un coin isolé pour planter les tentes. Quoi de mieux que le bord d’une falaise en plein vent? Évidemment, ce n’est pas facile de monter les tentes qui se prennent soudain pour des cerfs-volants, mais l’idée se révèle absolument géniale quand vient le matin et qu’on sort nos têtes endormies de la tente pour contempler l’océan devant nous…
Puisqu’on est sorti des sentiers battus, on poursuit notre route sur un chemin de terre et de sable qui court le long des falaises. À chaque virage c’est un concert renouvelé d’exclamations extatiques, de claquements de portières et de cliquetis de caméras.
On se perd ensuite dans les terres (littéralement) mais les surprises sont encore au rendez-vous avec des étendues de sel qui semblent être de la neige éternelle,
et des reptiles en tout genre qui prennent le chemin pour un solarium.
(Shingleback Skink)
On arrive finalement dans Innes National Park, pas très grand mais surtout désert. On y retrouve la côte déchiquetée, alternance de falaises à-pics, de criques aux eaux cristallines et de plages de sable vierges. On s’installe pour le pique-nique dans un endroit étrange et magnifique, où les vagues océanes viennent s’étrangler violemment dans un goulet rocheux avant de mourir dans une baie toute de bleu et de vert.
Ensuite direction la plage absolument déserte sur des kilomètres, hormis quelques surfeurs qui s’agglutinent sur le spot du coin.
L’eau est froide, mais il est impossible de ne pas aller affronter les rouleaux quand un groupe de dauphins vient à passer au bord du rivage. Bastien et Jess sont trop heureux d’en voir deux passer entre eux, à seulement quelques centimètres de leurs mains tendues!

Et que dire des kangourous qui broutent nonchalamment près du camping ou de l’apéro au bord de la falaise, face au soleil qui se couche… Le lendemain est consacré aux randonnées, en compagnie, bon gré mal gré, de milliers de mouches qui nous assaillent et recouvrent nos vêtements (sans blague!). On a l’impression d’être un tout nouveau type de transport en commun pour mouches fainéantes…

Voilà une fin de semaine dont on se rappellera! Et quiconque nous entend nous plaindre d’être ici est prié de nous botter les fesses sans sommation, avant de nous rappeler combien on est chanceux de pouvoir vivre des moments pareils!

span.fullpost {display:none;}

vendredi 10 octobre 2008

Exploration locale

Après la frénésie des ventes de garage et les achats compulsifs chez Ikea (c’est drôle, c’est la première chose que vous voyez en sortant de l’aéroport !), Reject Shop, Harry Scarf et autre BigW, nous profitons des belles fins de semaine de septembre pour visiter les alentours :
Le festival Gourmet dans la très vinicole Barossa Valley (le fief du légendaire Jacob’s Creek, et d’autres vignobles bien meilleurs…) avec ses vignobles entourés de palmiers,
(dégustation dans la Barossa en compagnie de Clio, Marjorie et Valentin)
le fabuleux parc de Cleland (où on peut carrément caresser les kangourous, koalas, wombat, émeus et même voir un diable de Tasmanie !)
et la ville côtière de Victor Harbor (passage obligé des baleines, mais il est malheureusement trop tard pour les voir).
(pique-nique sur la plage de Victor Harbor en compagnie de Clio, Sarah et Jessica -qui prend la photo-)
Les premières journées de chaleur faisant leur apparition (trop brèves), Bastien en a profité pour "jouer" (mouais...) avec sa première araignée redback dans le jardin (bibitte très fréquente et venimeuse, de la même famille que les veuves noires. Sympa !)… Il y a eu aussi le Royal Adelaide Show, une espèce de foire agricole mêlée de fête foraine. Très drôle, surtout quand on a assisté à une course de cochons et des plongeons de ces même jambons sur pattes. Hilarant! Sans oublier la tonte du mouton, le concours de bûcherons et les démonstrations de chiens de berger. Bilan de nos trois premiers mois en Australie : déjà ?!? Encore !!!
span.fullpost {display:none;}

samedi 27 septembre 2008

Installation…

Les vacances c’est bien, mais vivre dans un nouveau pays, c’est mieux! Nos jobs en poche (Manue deux positions à temps partiel en conseil génétique, et Bastien un postdoc financé sur les fonds du laboratoire en attendant une bourse) et nos comptes en banque ouverts dès avant le voyage vers Darwin, il ne nous restait plus qu’à nous installer et nous intégrer dans la petite ville d’Adelaide. Mmmh! Plus facile à dire qu’à faire, car nos visas temporaires ne sont pas des sésames pour obtenir la plupart des services. C’est ainsi que notre petite vie de nouveaux immigrants au pays d’Oz s’est placée sous le signe de la frustration et, parfois, de l’incrédulité. Sans oublier la phrase souvent répétée et toujours confirmée : « Well… It’s not going to be simple ». Mais la faute nous est imputable ! L’idée de prendre un visa pour un an et de le prolonger dès notre arrivée, après avoir signé nos contrats, était bien naïve… En effet, nos situations professionnelles (temps partiel ou succession de contrats selon les fonds disponibles) ne cadrent pas vraiment avec les conditions nécessaires pour soumettre une nouvelle demande de visa. Du coup on se retrouve piégé, car officiellement nous devons quitter le pays dans moins d’un an… Reste maintenant à convaincre le boss de Bastien de lui créer un poste à temps complet pour 2 ans, et d’obtenir un nouveau visa…
Bref ! Trouver un home sweet home a pris un peu de temps (merci à nos bienfaitrices Clio & Jessica pour l’hébergement pendant 2 semaines !), mais nous avons finalement trouvé notre bonheur grâce à un agent immobilier conciliant. Ironie du sort, nous habitons dans la maison voisine de la première que nous avions visitée dès notre arrivée en juin, et qui nous avait finalement passé sous le nez. L’ouverture de la ligne pour l’électricité n’a posé aucun problème (heureusement, car l’hiver a beau être relativement doux, les maisons sont des vrais chambres froides au mois d’août !), mais c’est bien la seule chose qui s’est passée sans effort ! Tout ce qui est synonyme de contrat nous a été systématiquement refusé à cause de notre visa : téléphone, internet, assurances, etc. On ne vous raconte pas les heures passées à magasiner à droite et à gauche pour finalement se retrouver sans rien… Mais petit à petit, à force d’entêtement, on trouve des solutions à nos problèmes !
Pour satisfaire les nombreuses demandes, voici en première quelques photos de notre home sweet home…
span.fullpost {display:none;}

lundi 8 septembre 2008

Vacances en Australie, dernière prise : le Top End

Un petit 1500 kilomètres de route englouti… Nous sommes passés du désert rouge à une végétation petit à petit plus abondante, un climat plus humide chaud, et nous voilà à Darwin. Nous sommes maintenant plus proches de l’Indonésie que de notre point de départ, Adelaide. Et alors que le reste du pays commence à ressentir le début de l’hiver, nous rechargeons nos batteries avec une bonne dose de chaleur. Darwin est une petite ville de touristes qui transitent entre l’Australie et l’Indonésie ou l’Asie du sud-est. Du coup, nos activités sont essentiellement dédiées à la plage, les marchés d’artisanat, les musées. Nous profitons aussi des joies du cinéma en plein air. 
Imaginez-vous dehors, assis confortablement dans un transat à regarder un film sur grand écran avec les étoiles pour témoins! Ajoutez à cela que c’est le mois des films français, et qu’étant en pleine nature il arrive parfois qu’un opossum se promène entre nos pieds pendant la séance. Le bonheur! Tant qu’à se faire plaisir, nous nous payons aussi le luxe d’un diner aux fruits de mer sur un voilier, à l’heure du coucher de soleil…
Pour notre dernière excursion, nous prenons la direction de Kakadu, un immense parc national à l’est de Darwin. Le climat y est tropical et pendant la saison humide (plus d’été ni d’hiver sous ces latitudes : on parle de saison humide ou mousson, et de saison sèche), la moitié du parc devient impraticable en raison des inondations.  C’est un des endroits favoris des crocodiles et il est fortement déconseillé de se baigner n’importe où dans la région. N’est-ce pas Bastien! 
Ils sont d’ailleurs beaucoup plus impressionnants en vrai que ce que nous pensions. La créature sur la photo mesurait pas loin de 4 m pour donner une idée. 
Kakadu regorge aussi de panoramas magnifiques du plateau rocheux voisin (Arnhem), 
de chutes d’eau (plus grandioses pendant la saison humide parait-il, mais également inaccessibles. Pendant la saison sèche, l’avantage est qu’on peut se baigner en haut des chutes et admirer le paysage!), 
de marais qui servent de refuges ornithologiques et de peintures Aborigènes. C’est un des rares endroits classés au patrimoine mondial de l’Unesco à la fois pour des aspects écologiques et culturels.

Et voilà! Ce chapitre conclut notre périple de 5000 km dans le Northern Territory. Dans l’avion en direction d’Adelaide, il ne nous reste plus qu’à nous préparer à relever de nouveaux défis : une recherche d’appart, des nouveaux boulots et une ville/région à découvrir. Suite au prochain épisode…

span.fullpost {display:none;}

vendredi 29 août 2008

Vacances en Australie, suite : Tracer la route…

Après nous en être mis plein la vue dans le Red Centre, nous avons pris la route vers le nord pour parcourir les 1500 kms jusqu'à Darwin. Au passage, c’était la première fois qu’on traversait le tropique du Capricorne par voie terrestre… Nous avons fait quelques arrêts évidemment! Entre autres il y a eu les Devil’s Marbles le temps de quelques photos, un endroit magique où des roches rondes de quelques tonnes s’amoncellent comme dans le sac de billes d’un géant.
Sur la route, nous avons aussi visité des tas de road-houses (comprenez un pub/gas station/camping et plus selon la volonté des quelques âmes qui sont venues habiter en ces lieux reculés), notamment le pub le plus intersidéral d’Australie, avec ses petits hommes verts qui viennent faire le plein de temps en temps à en croire la déco très roswellienne et les manchettes de journaux qui tapissent les murs... ou encore le pub le plus fancy de l’Outback avec ses collections hétéroclites de photos, messages, soutien-gorges, T-shirts, plaques d’immatriculation, gougounes et autres.
À Bitter Spring, lorsqu’il a enfin été possible de se promener en short sans frissonner, on a trouvé un petit oasis sous la forme de sources d’eau chaude en pleine nature. Imaginez une baignoire de 150 mètres de long sur 5 de large, remplie d’une eau cristalline à 35°C dans laquelle flottent des nénuphars, et qui serpente dans une forêt tropicale… Le paradis doit ressembler à ça!
Toujours plus au nord, les gorges de Katherine nous ont carrément ensorcelés, au point de s’y arrêter pendant deux bonnes journées éprouvantes de randonnées à 40°C et de kayak. Mais quels paysages époustouflants!
Dernière étape avant Darwin, Litchfield Park avec ses termitières géantes et ses chutes d’eau. On est définitivement sous les tropiques maintenant, il fait chaud le jour comme la nuit, et les mouches et les moustiques voudraient bien être nos amis, au grand désespoir de Manue…
span.fullpost {display:none;}

vendredi 15 août 2008

Vacances en Australie, suite : Sa Majesté Uluru

Nous avons poursuivi notre route jusqu’à Uluru, le monolithe rouge mythique qui se dresse au cœur de l’Outback (Ayers Rock pour les colons anglais qui n’ont pas vraiment pris la peine de savoir si les "sauvages" du coin lui avaient déjà donné un nom). C’était un peu la réalisation d’un vieux rêve pour Bastien, qui a toujours été hanté par une magnifique photo d’Uluru en double page dans un livre acheté en Nouvelle-Calédonie… il y a presque 25 ans! Paris-Match pourra toujours clamer qu’une image vaut mille mots, rien ne remplace la réalité de cette montagne rouge qui grossit virage après virage jusqu'à remplir le paysage!
La montée d’Uluru est un sujet controversé en raison du caractère sacré de l’endroit pour les Aborigènes. En plus du rôle central du "Rock" dans la mythologie locale, les aborigènes ont une conscience aiguë de leur environnement et des êtres qui y vivent (les humains comme les animaux, et même les touristes en chaussette dans leurs sandales!) et tout accident/incident en ces lieux les affecte profondément. Néanmoins, la montée est ouverte au public à des fins touristiques (money, money) à condition que la météo soit favorable. C’est pourquoi on s’est retrouvé devant une barrière fermée lors de notre première visite, car le vent était trop violent au sommet. Deuxième tentative fructueuse le lendemain très tôt le matin (au lever du soleil… magnifique évidemment!)… Il faut préciser que la pente étant franchement raide (voir photos ci-dessous), avec une unique petite chaîne pour se tenir et le vent assez mauvais, Manue n’en menait pas large.
Mais l’effort en vaut la peine car la vue est magnifique une fois en haut! (Même si Manue s’est souvent demandé comment elle allait pouvoir descendre de là sans faire appel à un hélico). C’est seulement au sommet qu’on réalise à quel point Uluru surgit du néant, montagne rouge perdue dans une plaine immense et désertique.
A quelques kilomètres d’Uluru se trouve un autre groupe de rochers tout aussi rouges, les Kata-Tjuta (Olgas pour les colons), qui valent franchement le détour. La balade au cœur de ce rassemblement de 30 monolithes (de taille plus modeste, mais quand-même) est un vrai régal…
Le prix de l’essence en Australie mérite une petite parenthèse même si ça sonne un peu banal comme sujet en ce moment. Dans le coin d’Adelaide, l’essence est déjà chère comparé à Montréal, mais équivalent à Paris à 1.50$/L. Quand on prend la route vers des coins complètement paumés et qu’on est bien obligé de le remplir ce campervan qui bouffe de l’essence, ça monte rapidement à 2$/L. Et nous avons trouvé le record dans le coin à 2.20$/L! Autant dire qu’on a joué avec la jauge et qu’on a découvert qu’un réservoir n’est jamais vraiment aussi vide qu’il veut nous le faire croire…
span.fullpost {display:none;}

vendredi 8 août 2008

Vacances en Australie - première prise

Nous voilà enfin chez nous! Nous avons emménagé hier dans notre nouveau chez nous. Et même si tout les gens qui ont eu la bonté de nous héberger durant nos 2 mois de vagabondage étaient d’une gentillesse infinie, ça fait du bien d’être chez soi. Et puis, c’est aussi le temps de vous faire partager une petite rétrospective de nos vacances.
Nous sommes donc partis d’Adelaide début juillet pour Alice Springs en prenant le train (Le Ghan) qui traverse l’Australie du sud au nord (3000 km jusqu’à Darwin).
En passant, méfiez-vous des voyages à rabais surtout quand il y a 25 heures de trajet… Le gars qui a conçu les sièges sur lesquels nous étions assis devait être un sacré farceur! Quand est venue l’heure de dormir, l’inclinaison relative du dossier était juste suffisante pour que les creux et bosses soit disant ergonomiques se trouvent 10 cm trop haut ou trop bas, quelque soit la physionomie du passager. Résultat, tu trouves une position pseudo confortable, tu somnoles, tu glisses, tu perds ta position et tu recommences. Usant pour les nerfs!! On a fini parterre, histoire de voler quelques heures de sommeil…
Alice Springs, c’est le milieu du pays, le Red Centre, le désert! Nous avons loué un campervan, baptisé Stuart en l’honneur de l’autoroute du même nom qui traverse le pays, et en route pour l’aventure!
Evidemment, se trouver avec le volant à droite et rouler à gauche de la route ne vient pas en claquant des doigts! Ça prend quand-même quelques km avant de s’y habituer, et tant pis pour ceux qui nous suivent, ou pire : pour ceux qui nous croisent! Le plus énervant est de constamment confondre la manette pour les essuie-glaces et celle pour les clignotants/lumières. Heureusement, ce sont les seules commandes inversées dans les autos "à l’anglaise", les pédales et l’ordre des vitesses ne changeant pas.
Nous avons fait quelques randonnées dans les West MacDonnell Ranges,
vu des wallabies (et tellement d’autres animaux ou plantes qu’on n’avait jamais vu auparavant),
et admiré le paysage époustouflant de Kings Canyon.
Tout en cheminant, nous avons goûté au bonheur de voyager avec notre "maison", et de pouvoir s’arrêter quand on veut à l’endroit de notre choix pour manger et dormir. Les nuits étoilées dans le silence absolu du désert, c’est une expérience qui n’a pas son pareil malgré le froid qui peut être mordant…
span.fullpost {display:none;}