vendredi 24 avril 2009

le Bilby de Pâques

Connaissez-vous le Bilby de Pâques ?
Vous devez penser : « mais qu’est-ce que c’est que ça encore ? Une sorte de kangourou géant? Un feuilleton pour enfants? Une nouvelle marque de planche de surf? » Mais non! Voilà à quoi ressemble le bilby : aussi gros qu’un lapin, tout aussi mignon et doux, avec des grandes oreilles et un petit nez pointu :
Petit cours d’histoire pour remettre en contexte : une importation malheureuse (intentionnelle ou accidentelle) de nombreuses espèces animales et végétales en Australie a causé des ravages assez importants sur le territoire au cours des deux derniers siècles. C’est le cas du lapin, qui même s’il a l’air bien inoffensif, est considéré comme un des animaux nuisibles les plus terribles ici-bas. Depuis son arrivée d’Europe au 18e siècle dans les cales des bateaux des premiers colons, le lapin a eu des effets dévastateurs sur l’écologie de l’Australie. On sait tous à quel point les lapins sont prolifiques, et ils se sont apparemment très bien adaptés au style de vie australien. Cette petite bête est responsable de la destruction d’habitats, de l’extinction ou du déclin majeur de plusieurs espèces animales endémiques, ainsi que de phénomènes d’érosion à force de grignoter toutes les plantes natives sur son passage. A la fin du 19e siècle, on pouvait tuer 2 millions de lapins chaque année sans effet notable sur leur population! C’est pour cela qu’il n’y a pas d’élevage australien de lapins et que leur viande n’est pas en vente libre au marché. Dommage pour nous qui nous régalerions bien d’un petit civet de temps en temps! Au passage, on ne pourrait pas vous décrire le goût de la viande de bilby… elle n’est pas commercialisée puisque que la petite bête est menacée d’extinction!
Alors afin de populariser le bilby comme espèce native plutôt que le lapin pour Pâques, quelques australiens ont eu l’idée de promouvoir le bilby en chocolat. Bon d’accord, Lindt, Cadbury et Ferrero n’ont pas encore reçu le message, mais les chocolatiers locaux s’en donnent à cœur joie… et nous en profitons !
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mardi 7 avril 2009

En bonne compagnie

Le problème des visas étant provisoirement réglés, nous avons pu retourner à nos activités professionnelles l’esprit plus tranquille. Pour Emmanuelle, qui n’a eu heureusement que deux jours d’interruption, les choses ont repris sans changement. Elle continue donc à concilier sa formation en conseil génétique et les projets de recherche des deux laboratoires de recherche pour lesquels elle travaille. Les cliniques sont moins fréquentes, mais les défis se retrouvent au niveau de l’élaboration des projets et du pont entre la recherche et la clinique pour les patients. Quant à Bastien, il a mis ses deux semaines de chômage forcé à profit pour rédiger une demande de fonds en collaboration avec un autre postdoc du lab. Advienne que pourra…
Une fois sortis du travail, on profite de l’été avec nos amis d’ici évidemment! Et qui dit été à Adélaide dit festivals. On a donc testé le très éclectique Fringe Festival, qui s’étale sur trois semaines ininterrompues de performances plus (ou moins) intéressantes par une variété d’artistes indépendants. On a aussi voyagé autour du monde grâce au WOMAD (pour World Music Festival of Adelaide), qui nous a apporté sur un plateau le meilleur de la musique des cinq continents. Que du bonheur! Et enfin, le festival des films français nous a permis de goûter de nouveau aux joies (pour nos oreilles et nos cerveaux fatigués de l’anglais) du cinéma dans la langue de Molière.
Côté escapades, on a aussi privilégié la compagnie. Enfin, parfois la compagnie ne nous a pas vraiment laissé le choix, à notre plus grand bonheur… Ainsi, une petite fin de semaine à Sydney, planifiée depuis quelques semaines et qu’on pensait être "en amoureux", s’est muée en voyage de groupe. Trois amies ont décidé de se joindre à nous sur un coup de tête au cours d’un repas, et c’est donc à cinq que nous avons sillonné les rues de Sydney.
Le point d’orgue de cette fantastique fin de semaine a quand-même été d’aller à l’opéra non pas pour l’admirer de l’extérieur, mais pour y entrer et assister à une représentation de Madama Butterfly! Qui a dit magique?
Autre fin de semaine, autre équipée folle en bonne compagnie. Nous sommes retournés dans la Yorke Peninsula (encore!), mais cette fois la thématique était plus location-gastronomie-repos que camping sauvage. Et quelle réussite! Nos estomacs s’en remettent à peine tellement on a ingurgité de bonnes choses, autant solides que liquides.
De gauche à droite: Camille, Clio, Emmanuelle, Jessica, Neus et Virginie. Quant à Bastien, il roule sous la table...
Il faut dire que la maison louée était un petit bijou de confort moderne, baies vitrées tournées vers l’océan qui s’étalait à quelques mètres et assez de lits et d’espace pour accueillir huit personnes. Bref, les moments les plus stressants ont été par ordre d’importance : le choix et la préparation des repas (crêpes ou paëlla au barbecue? On va prendre l’apéro pour se décider…), la sélection du vin pour accompagner le repas, remplir le lave-vaisselle, se décider entre un peu de plongée, un billard ou une sieste. C’est dire…
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