vendredi 15 août 2008

Vacances en Australie, suite : Sa Majesté Uluru

Nous avons poursuivi notre route jusqu’à Uluru, le monolithe rouge mythique qui se dresse au cœur de l’Outback (Ayers Rock pour les colons anglais qui n’ont pas vraiment pris la peine de savoir si les "sauvages" du coin lui avaient déjà donné un nom). C’était un peu la réalisation d’un vieux rêve pour Bastien, qui a toujours été hanté par une magnifique photo d’Uluru en double page dans un livre acheté en Nouvelle-Calédonie… il y a presque 25 ans! Paris-Match pourra toujours clamer qu’une image vaut mille mots, rien ne remplace la réalité de cette montagne rouge qui grossit virage après virage jusqu'à remplir le paysage!
La montée d’Uluru est un sujet controversé en raison du caractère sacré de l’endroit pour les Aborigènes. En plus du rôle central du "Rock" dans la mythologie locale, les aborigènes ont une conscience aiguë de leur environnement et des êtres qui y vivent (les humains comme les animaux, et même les touristes en chaussette dans leurs sandales!) et tout accident/incident en ces lieux les affecte profondément. Néanmoins, la montée est ouverte au public à des fins touristiques (money, money) à condition que la météo soit favorable. C’est pourquoi on s’est retrouvé devant une barrière fermée lors de notre première visite, car le vent était trop violent au sommet. Deuxième tentative fructueuse le lendemain très tôt le matin (au lever du soleil… magnifique évidemment!)… Il faut préciser que la pente étant franchement raide (voir photos ci-dessous), avec une unique petite chaîne pour se tenir et le vent assez mauvais, Manue n’en menait pas large.
Mais l’effort en vaut la peine car la vue est magnifique une fois en haut! (Même si Manue s’est souvent demandé comment elle allait pouvoir descendre de là sans faire appel à un hélico). C’est seulement au sommet qu’on réalise à quel point Uluru surgit du néant, montagne rouge perdue dans une plaine immense et désertique.
A quelques kilomètres d’Uluru se trouve un autre groupe de rochers tout aussi rouges, les Kata-Tjuta (Olgas pour les colons), qui valent franchement le détour. La balade au cœur de ce rassemblement de 30 monolithes (de taille plus modeste, mais quand-même) est un vrai régal…
Le prix de l’essence en Australie mérite une petite parenthèse même si ça sonne un peu banal comme sujet en ce moment. Dans le coin d’Adelaide, l’essence est déjà chère comparé à Montréal, mais équivalent à Paris à 1.50$/L. Quand on prend la route vers des coins complètement paumés et qu’on est bien obligé de le remplir ce campervan qui bouffe de l’essence, ça monte rapidement à 2$/L. Et nous avons trouvé le record dans le coin à 2.20$/L! Autant dire qu’on a joué avec la jauge et qu’on a découvert qu’un réservoir n’est jamais vraiment aussi vide qu’il veut nous le faire croire…
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3 commentaires:

  1. Wow, c'est vraiment hallucinant. Magnifiques clichés. Merci de partager avec nous, on se sent un peu avec vous en Australie.

    Et finalement, pour descendre, pas d'hélico ?

    Bisouilles
    Eli XxX

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  2. salut les Aussies, c'est marrant j'ai les mêes photos que vous.. il ya juste l'escalade d'Uluru que nous n'avons pas faite par respect pour les aborigenes qui considerent cette montagne comme sacrée..très étonnée que vous n'ayez pas été sensibles à leur demande..c'est pourtant écrit en gros à plusieurs endroits non? bref..on en reparlera bien un jour

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  3. à Anonyme : même si Uluru à une place centrale dans le dreamtime aborigène, le lieu sacré s'étend à une large portion de territoire autour du rocher. Une promenade autour d'Uluru est donc déjà un manque de respect! De même pour tout ce que nous avons visité dans le Red Centre et le Top End, puisque les lieux sacrés des aborigènes sont le plus souvent des endroits qui ont une certaine valeur esthétique aux yeux de n'importe quel humain. On pourrait en débattre longuement, mais il se trouve qu'on a déjà grimpé dans plusieurs clochers de cathédrales, sur des menhirs, sur des pyramides incas et mayas, autant de lieux sacrés... ;)

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