lundi 25 mai 2009

Not' char

L’Australie, c’est le pays de l’automobile. Et il est vrai qu’un aussie sans auto, c’est comme du pain sans beurre, un océan sans vagues, il lui manque quelque chose pour exister vraiment. Bref, sans vouloir forcément nous conformer au style de vie de notre pays d’accueil, il était temps pour nous de nous procurer un engin roulant et polluant pour partir à l’aventure en fin de semaine et profiter des plages alentours...
Semaine après semaine, nous avons donc épluché les petites annonces, téléphoné aux particuliers comme aux concessionnaires et sillonné Adélaïde et sa banlieue pour inspecter le fruit de nos recherches assidues. Après avoir accumulé faux espoirs (c’est ce tas de rouille ton véhicule "immaculé, faible kilométrage" ?) et frustrations (comme ce gars qui nous fait une promesse de vente et finalement cède son char à un autre acheteur pour 200$ de plus le lendemain), flairé les arnaques (trop nombreuses pour en faire l’inventaire), et passé des heures à se demander si finalement l’option voiture-neuve-à-la-carte ne serait pas certes indécente, mais tellement plus reposante pour nos nerfs, nous avons enfin mis la main sur une auto, ou une voiture, ou un char selon votre préférence linguistique.
C’est un char tout ce qu’il y a de plus aussie, une Holden Commodore modèle 1999 pour ceux qui connaissent. Pour les non initiés, Holden est l’équivalent de Vauxhall en Grande-Bretagne et d’Opel en Europe. Une compagnie, trois noms, pourquoi faire les choses simples… La priorité principale était l’espace intérieur pour pouvoir y passer la nuit quand on part en escapade, et on a donc choisi un modèle Station Wagon : il suffit de rabattre les dossiers de la banquette arrière, de mettre des tapis de sol et des duvets, et hop! on peut y dormir facilement en tassant les sacs sur les côtés. Autant vous dire que c’est l’auto favorite des campeurs et autres backpackers par ici. Pour ajouter au côté "aventurier du bush australien", le char est équipé d'un pare-buffle au cas ou un kangourou choisirait de traverser la route juste devant nous...
Évidemment l’achat ne s’est pas fait sans négociation auprès du vendeur d’auto, et on a pu l’obtenir pour un prix dans la limite de notre budget. Mais comme on n’achète pas une auto de seconde main tous les jours, que vendeur automobile rime avec voleur, et que les connaissances en mécanique de Bastien sont tout de même rudimentaires, quelques mauvaises surprises (heureusement mineures) ont rapidement pointé le bout de leur nez. Premièrement, la batterie nous a vicieusement laissé tomber lors d’une sortie à la plage, ce qui nous a donné l’occasion de tester l’efficacité du service d’assistance auquel nous venions de souscrire. Ça, c’est fait!
C'est beau de voir quelqu'un d'autre travailler...
Ensuite, une inspection mécanique professionnelle a révélé une fuite dans le système d’échappement, qu’il a donc fallu changer en partie. La bonne nouvelle étant que pour le reste, tout semble être en état pour un bout de temps. Ces deux petits hics ne sont donc plus que des mauvais souvenirs, et notre char est maintenant prêt pour sillonner les routes d’Oz… En route!
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