mercredi 1 juillet 2009

À la conquête de l’ouest!

Ça faisait un moment que ça nous démangeait, et l’occasion s’est enfin présentée de partir faire un tour dans le Far West Australien lorsqu’Emmanuelle a participé à une conférence de génétique à Perth. Le plan était simple : se retrouver à Perth à la fin de la conférence, visiter la ville et les alentours pendant 3-4 jours, puis louer un campervan et revenir à Adélaide par la route… le tout en 2 semaines pour avoir le temps de visiter le sud de l’état de Western Australia. C’est parti!
Perth est la ville de plus de 1 millions d’habitants la plus récente d’Australie, et toujours en plein développement. Un petit centre ville posé au bord de la Swan River, des banlieues très étendues, quelques musées, des parcs et des plages magnifiques, c’est une ville agréable que nous visitons avec plaisir. On garde quand-même en tête qu’il faut rouler pendant 2700 km pour atteindre Adélaide, la "grosse" ville la plus proche... Ceci explique pourquoi Perth et le Western Australia rêvent d’indépendance depuis l’adhésion tardive à la Fédération australienne, surtout que l’essor économique y est fulgurant (grâce notamment à l’exploitation des sous-sols qui regorgent de minerais) et que le gouvernement fédéral en profite bien. Bref, ça nous a rappelé une certaine Belle Province par certains aspects…
Perth et la Swan River
Nous avons séjourné à Fremantle (Freo pour les locaux), le port historique de Perth aujourd’hui réhabilité en banlieue à la mode, où restos et bars se disputent leur bout de trottoir. Qui dit port dit bateaux, et nous en avons profité pour embarquer sur un ferry en direction de Rottnest Island, une petite île qui sert de villégiature pour les proches continentaux. On en a fait facilement le tour à vélo, en croisant plusieurs quokkas, des mini wallabies très peu farouches (à part peut-être celui qui a goûté un doigt de Manue… et qui n’a pas aimé!).
Quokka
Après quelques déboires pour obtenir un campervan (et une patience inouïe de la part de Bastien), nous avons finalement pris la route vers le sud. Première étape, la Margaret River, région viticole où nous avons dégusté, à notre grande surprise, des vins plutôt pas pires. Du coup nous avons fait le plein de bouteilles, à tel point qu’un policier un peu curieux aurait trouvé bien plus de vin que d’eau en ouvrant les placards! La région est aussi truffée de caves magnifiques avec des formations de stalactites (qui tombent), de stalagmites (qui montent), d’helictites (qui vont dans tous les sens) et d’autres curiosités calcaires impressionnantes.
Lake Cave
À Cap Leeuwin, tout au sud de la Margaret River, nous avons tenté d’observer la rencontre entre les océans Indien et Austral. Peine perdue puisqu’il n’y a rien de très visible, mais on s’est consolé en se disant que c’est du rien qu’on ne voit pas tous les jours!
Cape Leeuwin
Toujours plus au sud, la végétation change sensiblement pour laisser place à des forêts magnifiques de grands eucalyptus, les Jarrahs, qui atteignent les 40 mètres. Mais on y trouve aussi d’autres eucalyptus immenses, colossaux, gigantesques : les Karris, qui culminent facilement entre 60 et 90 mètres au-dessus de nos têtes! Certains ont été utilisés (et le sont parfois encore) comme tour d’observation pour les feux de forêt. Vous vous demandez comment on fait pour y monter (surtout que les branches les plus basses sont à plusieurs dizaines de mètres de haut)? C’est simple, vous plantez des dizaines de pieux en acier autour du tronc pour faire un escalier-échelle en colimaçon, et vous mettez un petit grillage du côté extérieur pour donner un semblant de protection (mais rien sous vos pieds!).
Trois sont ouverts au public (51m, 60m et 68m; en comparaison, le premier étage de la tour Eiffel est à 57 m) mais la montée est à vos risques et périls et gare à vous si vous mettez le pied entre deux "marches". Bastien ne faisait pas le fier à la première ascension (à la lecture d’un panneau au milieu de l’ascension qui disait « c’était la partie facile, la section supérieure est presque verticale et étroite », il s’est demandé qui pourrait bien venir le chercher!) mais au bout du troisième, on aurait dit qu’il avait fait ça toute sa vie. Malheureusement la vue était un peu bouchée en raison de feux dans la région et de l’absence de vent depuis quelques jours (pas de panique, il s’agissait de feux planifiés et contrôlés pour respecter les pratiques ancestrales des aborigènes, pratiques qui ont façonné l’environnement australien à un point tel que c’est maintenant une nécessité écologique!).
Dave Evans tree - 68m Qui veut monter avec moi? Feux dans la région
Quant à Emmanuelle, elle est restée sur le plancher des vaches pour prendre les photos (plus rassurant!). Mais nous avons aussi bénéficié d'une ballade dans les arbres, avec un pont en acier qui se balance au gré du vent, au même rythme que les arbres!
On ne voit pas très bien bien sur la photo mais, si si, c'est bien Emmanuelle sur le pont!!!
Suite du voyage à venir...
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lundi 25 mai 2009

Not' char

L’Australie, c’est le pays de l’automobile. Et il est vrai qu’un aussie sans auto, c’est comme du pain sans beurre, un océan sans vagues, il lui manque quelque chose pour exister vraiment. Bref, sans vouloir forcément nous conformer au style de vie de notre pays d’accueil, il était temps pour nous de nous procurer un engin roulant et polluant pour partir à l’aventure en fin de semaine et profiter des plages alentours...
Semaine après semaine, nous avons donc épluché les petites annonces, téléphoné aux particuliers comme aux concessionnaires et sillonné Adélaïde et sa banlieue pour inspecter le fruit de nos recherches assidues. Après avoir accumulé faux espoirs (c’est ce tas de rouille ton véhicule "immaculé, faible kilométrage" ?) et frustrations (comme ce gars qui nous fait une promesse de vente et finalement cède son char à un autre acheteur pour 200$ de plus le lendemain), flairé les arnaques (trop nombreuses pour en faire l’inventaire), et passé des heures à se demander si finalement l’option voiture-neuve-à-la-carte ne serait pas certes indécente, mais tellement plus reposante pour nos nerfs, nous avons enfin mis la main sur une auto, ou une voiture, ou un char selon votre préférence linguistique.
C’est un char tout ce qu’il y a de plus aussie, une Holden Commodore modèle 1999 pour ceux qui connaissent. Pour les non initiés, Holden est l’équivalent de Vauxhall en Grande-Bretagne et d’Opel en Europe. Une compagnie, trois noms, pourquoi faire les choses simples… La priorité principale était l’espace intérieur pour pouvoir y passer la nuit quand on part en escapade, et on a donc choisi un modèle Station Wagon : il suffit de rabattre les dossiers de la banquette arrière, de mettre des tapis de sol et des duvets, et hop! on peut y dormir facilement en tassant les sacs sur les côtés. Autant vous dire que c’est l’auto favorite des campeurs et autres backpackers par ici. Pour ajouter au côté "aventurier du bush australien", le char est équipé d'un pare-buffle au cas ou un kangourou choisirait de traverser la route juste devant nous...
Évidemment l’achat ne s’est pas fait sans négociation auprès du vendeur d’auto, et on a pu l’obtenir pour un prix dans la limite de notre budget. Mais comme on n’achète pas une auto de seconde main tous les jours, que vendeur automobile rime avec voleur, et que les connaissances en mécanique de Bastien sont tout de même rudimentaires, quelques mauvaises surprises (heureusement mineures) ont rapidement pointé le bout de leur nez. Premièrement, la batterie nous a vicieusement laissé tomber lors d’une sortie à la plage, ce qui nous a donné l’occasion de tester l’efficacité du service d’assistance auquel nous venions de souscrire. Ça, c’est fait!
C'est beau de voir quelqu'un d'autre travailler...
Ensuite, une inspection mécanique professionnelle a révélé une fuite dans le système d’échappement, qu’il a donc fallu changer en partie. La bonne nouvelle étant que pour le reste, tout semble être en état pour un bout de temps. Ces deux petits hics ne sont donc plus que des mauvais souvenirs, et notre char est maintenant prêt pour sillonner les routes d’Oz… En route!
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vendredi 24 avril 2009

le Bilby de Pâques

Connaissez-vous le Bilby de Pâques ?
Vous devez penser : « mais qu’est-ce que c’est que ça encore ? Une sorte de kangourou géant? Un feuilleton pour enfants? Une nouvelle marque de planche de surf? » Mais non! Voilà à quoi ressemble le bilby : aussi gros qu’un lapin, tout aussi mignon et doux, avec des grandes oreilles et un petit nez pointu :
Petit cours d’histoire pour remettre en contexte : une importation malheureuse (intentionnelle ou accidentelle) de nombreuses espèces animales et végétales en Australie a causé des ravages assez importants sur le territoire au cours des deux derniers siècles. C’est le cas du lapin, qui même s’il a l’air bien inoffensif, est considéré comme un des animaux nuisibles les plus terribles ici-bas. Depuis son arrivée d’Europe au 18e siècle dans les cales des bateaux des premiers colons, le lapin a eu des effets dévastateurs sur l’écologie de l’Australie. On sait tous à quel point les lapins sont prolifiques, et ils se sont apparemment très bien adaptés au style de vie australien. Cette petite bête est responsable de la destruction d’habitats, de l’extinction ou du déclin majeur de plusieurs espèces animales endémiques, ainsi que de phénomènes d’érosion à force de grignoter toutes les plantes natives sur son passage. A la fin du 19e siècle, on pouvait tuer 2 millions de lapins chaque année sans effet notable sur leur population! C’est pour cela qu’il n’y a pas d’élevage australien de lapins et que leur viande n’est pas en vente libre au marché. Dommage pour nous qui nous régalerions bien d’un petit civet de temps en temps! Au passage, on ne pourrait pas vous décrire le goût de la viande de bilby… elle n’est pas commercialisée puisque que la petite bête est menacée d’extinction!
Alors afin de populariser le bilby comme espèce native plutôt que le lapin pour Pâques, quelques australiens ont eu l’idée de promouvoir le bilby en chocolat. Bon d’accord, Lindt, Cadbury et Ferrero n’ont pas encore reçu le message, mais les chocolatiers locaux s’en donnent à cœur joie… et nous en profitons !
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mardi 7 avril 2009

En bonne compagnie

Le problème des visas étant provisoirement réglés, nous avons pu retourner à nos activités professionnelles l’esprit plus tranquille. Pour Emmanuelle, qui n’a eu heureusement que deux jours d’interruption, les choses ont repris sans changement. Elle continue donc à concilier sa formation en conseil génétique et les projets de recherche des deux laboratoires de recherche pour lesquels elle travaille. Les cliniques sont moins fréquentes, mais les défis se retrouvent au niveau de l’élaboration des projets et du pont entre la recherche et la clinique pour les patients. Quant à Bastien, il a mis ses deux semaines de chômage forcé à profit pour rédiger une demande de fonds en collaboration avec un autre postdoc du lab. Advienne que pourra…
Une fois sortis du travail, on profite de l’été avec nos amis d’ici évidemment! Et qui dit été à Adélaide dit festivals. On a donc testé le très éclectique Fringe Festival, qui s’étale sur trois semaines ininterrompues de performances plus (ou moins) intéressantes par une variété d’artistes indépendants. On a aussi voyagé autour du monde grâce au WOMAD (pour World Music Festival of Adelaide), qui nous a apporté sur un plateau le meilleur de la musique des cinq continents. Que du bonheur! Et enfin, le festival des films français nous a permis de goûter de nouveau aux joies (pour nos oreilles et nos cerveaux fatigués de l’anglais) du cinéma dans la langue de Molière.
Côté escapades, on a aussi privilégié la compagnie. Enfin, parfois la compagnie ne nous a pas vraiment laissé le choix, à notre plus grand bonheur… Ainsi, une petite fin de semaine à Sydney, planifiée depuis quelques semaines et qu’on pensait être "en amoureux", s’est muée en voyage de groupe. Trois amies ont décidé de se joindre à nous sur un coup de tête au cours d’un repas, et c’est donc à cinq que nous avons sillonné les rues de Sydney.
Le point d’orgue de cette fantastique fin de semaine a quand-même été d’aller à l’opéra non pas pour l’admirer de l’extérieur, mais pour y entrer et assister à une représentation de Madama Butterfly! Qui a dit magique?
Autre fin de semaine, autre équipée folle en bonne compagnie. Nous sommes retournés dans la Yorke Peninsula (encore!), mais cette fois la thématique était plus location-gastronomie-repos que camping sauvage. Et quelle réussite! Nos estomacs s’en remettent à peine tellement on a ingurgité de bonnes choses, autant solides que liquides.
De gauche à droite: Camille, Clio, Emmanuelle, Jessica, Neus et Virginie. Quant à Bastien, il roule sous la table...
Il faut dire que la maison louée était un petit bijou de confort moderne, baies vitrées tournées vers l’océan qui s’étalait à quelques mètres et assez de lits et d’espace pour accueillir huit personnes. Bref, les moments les plus stressants ont été par ordre d’importance : le choix et la préparation des repas (crêpes ou paëlla au barbecue? On va prendre l’apéro pour se décider…), la sélection du vin pour accompagner le repas, remplir le lave-vaisselle, se décider entre un peu de plongée, un billard ou une sieste. C’est dire…
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mercredi 25 mars 2009

The Great Ocean Road

Que faire à l’occasion du Australian Day (26 janvier) quand vous n’êtes pas australien et qu’aucun local ne vous invite à partager cette journée avec lui? Eh bien vous profitez de la fin de semaine prolongée pour aller prendre l’air et voir du pays!
Direction le sud et l’état du Victoria donc, à la découverte de quelques autres merveilles australiennes. La première étape est le parc national des Grampians, une toute petite chaîne de montagnes qui surgit de la plaine sans crier gare. L’été bat son plein, mais les forêts sont encore étrangement vertes grâce aux eucalyptus qui résistent à la sécheresse. Ça nous change du paysage que nous avons traversé pour venir jusqu’ici, un océan jaune d’herbes desséchées soumis à l’impitoyable ardeur du soleil. On ne sait pas encore que deux semaines plus tard, quelques uns des incendies terribles qui ont ravagé l’état du Victoria vont défigurer la région, emportant avec eux des milliers d’hectares de forêt et des dizaines de vies humaines.
Les Grampians cachent plusieurs balades magnifiques pour les adeptes du bush-walking que nous sommes. C’est d’ailleurs étonnant de voir à quel point une altitude de quelques centaines de mètres vous donne l’impression de dominer le monde dans ce très plat pays. Les points de vue sont à couper le souffle, la faune est toujours aussi étonnante et le soleil ne désarme pas. On essuie quand-même un bel orage nocturne, histoire de dépoussiérer tente et auto…
L’objectif de cette escapade n’était pourtant pas les Grampians, mais un petit morceau de côte tout au sud du Victoria, à l’ouest de Melbourne : la Great Ocean Road, ou en français “la route où il faut s’arrêter tous les 100 mètres tellement c’est beau”. Etant donné qu’il y a 350 km à parcourir, vous comprendrez que ça prend du temps! C’est même incroyable de pouvoir faire autant de choses en si peu de distance, on est plutôt habitué aux routes interminables et monotones depuis notre arrivée.
Au programme il y a donc eu une plage aux vagues immenses et déchainées, une vraie forêt tropicale tellement petite qu’on en a faite le tour en 30 minutes à pied,
un phare au bout du monde, et des virages, des virages et encore des virages, aux sorties desquels nous nous extasions devant le spectacle toujours renouvelé de l’océan partant à l’assaut des falaises. En passant, nous rencontrons des dizaines de koalas, que nous voyons pour la première fois dans leur habitat naturel. Rien à faire, ce sont vraiment des peluches vivantes! On est toutefois surpris par le cri des mâles, à mi-chemin entre le braiement d’un âne et le grognement d’un porc.
Evidemment, nous avons été quelque peu déçus par les Twelve Apostles (Douze Apôtres), l’attraction principale de la Great Ocean Road. Ils sont pourtant magnifiques ces immenses rochers ancrés dans l’océan, alignés fièrement, vestiges érodés de la falaise qui se dresse quelques dizaines de mètres plus loin.
Mais les touristes nous ont fait fuir assez rapidement… Peu importe, la côte est truffée de ces formations nées de l’érosion et nous nous arrêtons très souvent. Trop souvent peut-être, puisqu’un cycliste nous rejoint à chaque arrêt!
Le parcours s’achève à Cape Bridgewater, où nous pouvons observer une colonie de phoques. Sur le chemin du retour, nous faisons un crochet vers des volcans éteints (Mt Eccles et Mt Napier), dont les éruptions ont façonné cette partie de l’Australie il y a quelques milliers d’années. Nous allons aussi admirer le magnifique lac bleu niché dans le cratère du Mt Gambier (un autre volcan éteint), qui n’a rien à envier au lac Moraine dans les rocheuses canadiennes.
Pour les derniers kilomètres de ce périple éclair de 4 jours et 2000 km, nous longeons la réserve naturelle du Coorong. Lagon protégé de l’océan par des dunes, littoral vierge de tout développement touristique, immense réserve ornithologique, écosystème unique de lacs d’eau douce et d’eau salée, le tout sur une bande de 140 km de long, la réserve du Coorong est vraiment magnifique surtout à l’heure du coucher de soleil!
À notre retour à Adélaide, la guerre des visas reprend de plus belle. Il est déjà trop tard pour obtenir un visa de travail dans les temps, tout ça parce que le patron de Bastien et l’administration de l’université d’Adélaide ne sont pas très pressés pour prendre des décisions… Peu importe, malgré quelques jours de chômage technique on obtient finalement un visa de travail sponsorisé par l’université d’Adélaide… en exactement 8 jours! Rien à redire sur les services d’immigration australiens, tout se passe à merveille une fois que la tonne de documents requis est regroupée. Bon, on doit quitter le territoire en novembre pour le moment, mais renouveler le visa sera chose aisée surtout si Bastien obtient un nouveau postdoc dans la même université, ce qui n’est pas impossible. Affaire à suivre donc…
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mercredi 11 février 2009

Nouvel An à Sydney

Cette année, comme vous vous en doutez, nous n’avons eu droit ni au froid, ni à la neige, ni aux fêtes de Noël en famille. Afin de pallier à ces bouleversements, nous avons décidé de prendre la route le 25 décembre pour Sydney afin d’y cueillir Jonathan, le frère d’Emmanuelle de passage pour des vacances, et d’y passer le réveillon du Nouvel An. Au passage, tout ceci n’aurait pas été possible sans la vaillante petite voiture qu’une amie nous a gentiment prêtée pour les fêtes… Adelaïde-Sydney, c’est quand-même 1500 kilomètres! Ça ne représente plus grand-chose une fois qu’on a vécu au Canada et qu’on a l’habitude des grandes distances, mais il faut bien compter sur deux jours de route malgré tout. Eh oui, on ne roule qu’à 110 km/h sur les autoroutes australiennes, quand ce n’est pas 100 km/h! Alors nous avons pris notre temps, surtout que les plaines du centre sont tellement plates qu’on se croirait sur un océan. Ça doit ressembler aux plaines du centre canadien, mais sans les champs de céréales, juste de l’herbe brulée par le soleil et quelques moutons. Heureusement qu’on avait Sturt pour nous divertir ! Vous ne connaissez pas Sturt? C’est un petit koala de Noël, fanfaron à ses heures, auquel nous avons donné le nom de l’autoroute sur laquelle nous roulions…

Sturt on the road

Le Père Noël nous a bien fait rire aussi, et on a pu constater qu’il a des activités tout à fait normales une fois le travail fini : sieste, bière et bricolage. Sturt n’a pas pu s’empêcher de trinquer avec lui…

Père Noël dans les plaines

Après les plaines, nous nous sommes arrêtés aux portes des Blue Mountains, dernier rempart avant Sydney, pour visiter un muséum à Bathurst (et y admirer le seul squelette entier de tyrannosaure en Australie), crapahuter dans les grottes d’Abercrombie puis celles de Jenolan (tellement belles qu’on y a passé trois heures sous terre), et éventuellement s’égarer dans des chemins de traverse et partager la route avec les vaches. Puis, quelques promenades dans les Blue Mountains nous ont prouvé qu’elles ont vraiment une couleur bleutée, leur venant de l’huile d’eucalyptus évaporée dans l’air qui ne réfracte que le bleu dans le spectre des couleurs. Magnifique!

Les Three Sisters dans les Blue Mountains

Nous sommes enfin arrivés à Sydney le 28 pour récupérer Jonathan… qui n’arrivait pas. Ça lui a pris 4 jours au lieu de 2 pour venir de Montréal, en raison de la météo capricieuse et de problèmes techniques, mais surtout parce que voyager par les États se résume toujours à perdre sa patience et sa santé mentale… Il est finalement arrivé le 31, juste à temps pour le réveillon du Nouvel An! Ouf! Nous avons retrouvé des amis d’Adelaïde sur place et passé l’après-midi du 31 dans le jardin botanique à l’abri salutaire d’un arbre, car le soleil, de plomb, était aussi de la partie. Chanceux, nous avons réussi à trouver l’emplacement idéal pour les grandioses feux d’artifices du réveillon, avec vue imprenable sur la baie de Sydney, l’opéra et le pont au premier plan… on vous laisse imaginer! En tout cas, quelle sensation étrange de se trouver dans la première ville digne de ce nom à passer en 2009! (on dira que la Nouvelle-Zélande et les quelques îles d’Océanie ne comptent pas, d’accord?).

Les feux d’artifices du réveillon

Le temps nous a manqué pour visiter Sydney, mais nous avons au moins traversé le pont, admiré l’opéra, pérégriné dans le port et pris un ferry pour traverser la baie. Le minimum touristique, mais assez pour avoir envie d’y retourner. Sydney est une ville qui mérite quand-même qu’on s’y attarde!

L’opéra de Sydney, une icône qui mérite sa réputation

La baie de Sydney

Nous avons récupéré du réveillon du Nouvel An en passant une petite journée sur la côte en direction de Wollongong, avant de reprendre finalement la longue route en sens inverse pour rentrer chez nous… Au passage, nous avons eu une chance inouïe de trouver des lits dans un hôtel pour backpackers car tout était réservé… depuis juillet dernier! Chaque matin, nous avons attendu des annulations pour rester une nuit de plus et ça a marché! On ne le savait pas, nous, que la moitié de l’Australie migre vers Sydney pour le réveillon, sans parler du reste de la planète... On finit quand-même sur un clin d’œil linguistique... C’est le nom d’une compagnie de travaux publics…

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vendredi 30 janvier 2009

Températures extrêmes…

Nous traversons actuellement une vague de chaleur sans précédent à Adélaide. Depuis mardi, les températures se maintiennent au-dessus de 40C le jour et de 30C la nuit, et la météo semble prévoir la même chose aussi loin qu’elle le peut, soit jusqu’à jeudi prochain. Nous avons eu un record ce mercredi à 45.7C! Le vent n’aide pas, il souffle un air chaud à vous cuire sur place. Nous sommes conscients que la plupart d’entre vous subissent des vagues de froid et/ou de neige, ou des tempêtes dévastatrices, mais l’autre extrême n’est pas plus agréable à vivre (à part pour Bastien qui s’acclimate très bien, allez savoir comment!). Si vous vous demandez quelle impression ça fait, c’est simple : allumez votre four a puissance moyenne-forte, ouvrez la porte et mettez la tête dedans, c’est tout pareil! Donc loin de nous l’idée de vous narguer! Il n’y a d’ailleurs pas qu’au Québec que la température occasionne des blackouts, nous avons le même problème en raison de la chaleur. Une petite prière pour que notre vieux frigo tienne le coup ne serait pas de trop…
Une conséquence inattendue est que toutes sortes de bibittes entrent dans la maison à la recherche de sources d’eau. Pour l’instant nous faisons face à une invasion de fourmis qui se délectent de notre éponge dans la cuisine (tant qu’elles ne trouvent pas le garde manger…). A quand la grosse araignée poilue dans la salle de bain?
Voici quelques photos pour vous montrer les extrêmes Australiens. Pour une fois, ce ne sont pas les nôtres (toutes nos excuses) mais celles du journal local.
Les trains de banlieue ne circulent plus, et pour cause…
Les koalas, qui ne boivent jamais (ils puisent d’habitude leur eau des feuilles d’eucalyptus), se rafraichissent dans les bols d’eau…
Deux ouvriers travaillant en pleine chaleur! (regardez le thermomètre derrière eux…)
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