vendredi 29 août 2008

Vacances en Australie, suite : Tracer la route…

Après nous en être mis plein la vue dans le Red Centre, nous avons pris la route vers le nord pour parcourir les 1500 kms jusqu'à Darwin. Au passage, c’était la première fois qu’on traversait le tropique du Capricorne par voie terrestre… Nous avons fait quelques arrêts évidemment! Entre autres il y a eu les Devil’s Marbles le temps de quelques photos, un endroit magique où des roches rondes de quelques tonnes s’amoncellent comme dans le sac de billes d’un géant.
Sur la route, nous avons aussi visité des tas de road-houses (comprenez un pub/gas station/camping et plus selon la volonté des quelques âmes qui sont venues habiter en ces lieux reculés), notamment le pub le plus intersidéral d’Australie, avec ses petits hommes verts qui viennent faire le plein de temps en temps à en croire la déco très roswellienne et les manchettes de journaux qui tapissent les murs... ou encore le pub le plus fancy de l’Outback avec ses collections hétéroclites de photos, messages, soutien-gorges, T-shirts, plaques d’immatriculation, gougounes et autres.
À Bitter Spring, lorsqu’il a enfin été possible de se promener en short sans frissonner, on a trouvé un petit oasis sous la forme de sources d’eau chaude en pleine nature. Imaginez une baignoire de 150 mètres de long sur 5 de large, remplie d’une eau cristalline à 35°C dans laquelle flottent des nénuphars, et qui serpente dans une forêt tropicale… Le paradis doit ressembler à ça!
Toujours plus au nord, les gorges de Katherine nous ont carrément ensorcelés, au point de s’y arrêter pendant deux bonnes journées éprouvantes de randonnées à 40°C et de kayak. Mais quels paysages époustouflants!
Dernière étape avant Darwin, Litchfield Park avec ses termitières géantes et ses chutes d’eau. On est définitivement sous les tropiques maintenant, il fait chaud le jour comme la nuit, et les mouches et les moustiques voudraient bien être nos amis, au grand désespoir de Manue…
span.fullpost {display:none;}

vendredi 15 août 2008

Vacances en Australie, suite : Sa Majesté Uluru

Nous avons poursuivi notre route jusqu’à Uluru, le monolithe rouge mythique qui se dresse au cœur de l’Outback (Ayers Rock pour les colons anglais qui n’ont pas vraiment pris la peine de savoir si les "sauvages" du coin lui avaient déjà donné un nom). C’était un peu la réalisation d’un vieux rêve pour Bastien, qui a toujours été hanté par une magnifique photo d’Uluru en double page dans un livre acheté en Nouvelle-Calédonie… il y a presque 25 ans! Paris-Match pourra toujours clamer qu’une image vaut mille mots, rien ne remplace la réalité de cette montagne rouge qui grossit virage après virage jusqu'à remplir le paysage!
La montée d’Uluru est un sujet controversé en raison du caractère sacré de l’endroit pour les Aborigènes. En plus du rôle central du "Rock" dans la mythologie locale, les aborigènes ont une conscience aiguë de leur environnement et des êtres qui y vivent (les humains comme les animaux, et même les touristes en chaussette dans leurs sandales!) et tout accident/incident en ces lieux les affecte profondément. Néanmoins, la montée est ouverte au public à des fins touristiques (money, money) à condition que la météo soit favorable. C’est pourquoi on s’est retrouvé devant une barrière fermée lors de notre première visite, car le vent était trop violent au sommet. Deuxième tentative fructueuse le lendemain très tôt le matin (au lever du soleil… magnifique évidemment!)… Il faut préciser que la pente étant franchement raide (voir photos ci-dessous), avec une unique petite chaîne pour se tenir et le vent assez mauvais, Manue n’en menait pas large.
Mais l’effort en vaut la peine car la vue est magnifique une fois en haut! (Même si Manue s’est souvent demandé comment elle allait pouvoir descendre de là sans faire appel à un hélico). C’est seulement au sommet qu’on réalise à quel point Uluru surgit du néant, montagne rouge perdue dans une plaine immense et désertique.
A quelques kilomètres d’Uluru se trouve un autre groupe de rochers tout aussi rouges, les Kata-Tjuta (Olgas pour les colons), qui valent franchement le détour. La balade au cœur de ce rassemblement de 30 monolithes (de taille plus modeste, mais quand-même) est un vrai régal…
Le prix de l’essence en Australie mérite une petite parenthèse même si ça sonne un peu banal comme sujet en ce moment. Dans le coin d’Adelaide, l’essence est déjà chère comparé à Montréal, mais équivalent à Paris à 1.50$/L. Quand on prend la route vers des coins complètement paumés et qu’on est bien obligé de le remplir ce campervan qui bouffe de l’essence, ça monte rapidement à 2$/L. Et nous avons trouvé le record dans le coin à 2.20$/L! Autant dire qu’on a joué avec la jauge et qu’on a découvert qu’un réservoir n’est jamais vraiment aussi vide qu’il veut nous le faire croire…
span.fullpost {display:none;}

vendredi 8 août 2008

Vacances en Australie - première prise

Nous voilà enfin chez nous! Nous avons emménagé hier dans notre nouveau chez nous. Et même si tout les gens qui ont eu la bonté de nous héberger durant nos 2 mois de vagabondage étaient d’une gentillesse infinie, ça fait du bien d’être chez soi. Et puis, c’est aussi le temps de vous faire partager une petite rétrospective de nos vacances.
Nous sommes donc partis d’Adelaide début juillet pour Alice Springs en prenant le train (Le Ghan) qui traverse l’Australie du sud au nord (3000 km jusqu’à Darwin).
En passant, méfiez-vous des voyages à rabais surtout quand il y a 25 heures de trajet… Le gars qui a conçu les sièges sur lesquels nous étions assis devait être un sacré farceur! Quand est venue l’heure de dormir, l’inclinaison relative du dossier était juste suffisante pour que les creux et bosses soit disant ergonomiques se trouvent 10 cm trop haut ou trop bas, quelque soit la physionomie du passager. Résultat, tu trouves une position pseudo confortable, tu somnoles, tu glisses, tu perds ta position et tu recommences. Usant pour les nerfs!! On a fini parterre, histoire de voler quelques heures de sommeil…
Alice Springs, c’est le milieu du pays, le Red Centre, le désert! Nous avons loué un campervan, baptisé Stuart en l’honneur de l’autoroute du même nom qui traverse le pays, et en route pour l’aventure!
Evidemment, se trouver avec le volant à droite et rouler à gauche de la route ne vient pas en claquant des doigts! Ça prend quand-même quelques km avant de s’y habituer, et tant pis pour ceux qui nous suivent, ou pire : pour ceux qui nous croisent! Le plus énervant est de constamment confondre la manette pour les essuie-glaces et celle pour les clignotants/lumières. Heureusement, ce sont les seules commandes inversées dans les autos "à l’anglaise", les pédales et l’ordre des vitesses ne changeant pas.
Nous avons fait quelques randonnées dans les West MacDonnell Ranges,
vu des wallabies (et tellement d’autres animaux ou plantes qu’on n’avait jamais vu auparavant),
et admiré le paysage époustouflant de Kings Canyon.
Tout en cheminant, nous avons goûté au bonheur de voyager avec notre "maison", et de pouvoir s’arrêter quand on veut à l’endroit de notre choix pour manger et dormir. Les nuits étoilées dans le silence absolu du désert, c’est une expérience qui n’a pas son pareil malgré le froid qui peut être mordant…
span.fullpost {display:none;}